Chronique de février 2021

Si ça se trouve ce sera la seule chronique de ce mois, d’où le titre. Trois semaines sans publication… C’est fou comme février a défilé ! Je me souviens, mi-janvier, quand j’ai lu l’article de La Plume d’Isandre au sujet du rythme de publication. Je me suis dit que je l’avais depuis le début le rythme de croisière, sauf qu’à bien y réfléchir, je ne l’ai plus… Ce ne sont pourtant pas les idées qui manquent. Alors après les feuilles d’automnes de novembre, voici des graines pour le printemps, avant d’explorer les états d’âmes du jour.

  • Comme une hypersensibilité lexicale : ou comment l’emploi de certains vocables me hérisse le poil, comment un mot peut me donner plus d’élan qu’un autre, comment une malle peut devenir un coffre.
  • Un bain de mélancolie : ou quand, ayant l’impression de flotter dans un marécage, je me dis que si je suis en train de faire la planche, je ne suis pas en situation de noyade…
  • Une expérience de déménagement lors d’un transfert de meubles d’une pièce à l’autre, le temps de travaux.
  • Un mot du jour : pied (entre perdre pied et mettre le pied à l’étrier en passant par la réflexologie plantaire).

Ce matin, je me suis beaucoup pris la tête au sujet de ma participation à l’atelier mensuel qui a lieu le lundi après-midi à la place du jeudi soir depuis le confinement pour les personnes qui préfèrent le présentiel à la version Zoom. Ce qui est mon cas, mais il se trouve que j’ai le nez pris et la voix plus grave que d’habitude. Je suis l’évolution depuis plusieurs jours de ce que je diagnostique être une pharyngite : tiens, une narine bouchée, puis c’est au tour de l’autre, puis l’inflammation qui pique juste en dessous côté gauche, puis côté droit, les éternuements qui dégagent, un temps, l’eau qui coule du nez, puis la morve avec plus de consistance. J’ai l’impression que les symptômes prennent leur temps pour apparaître, me visiter. Rien de virulent. Peut-être un effet des huiles essentielles.

Avant l’apparition du coronavirus 2019, je me serais rendue à l’atelier sans me poser de questions. Aujourd’hui, c’est différent. Ce matin il y avait débat entre deux jugements : si j’y vais, je cours le risque de transmettre mes microbes (rappelle-toi de ce que tu n’osais pas dire aux personnes qui venaient avec une grosse et vilaine toux à l’atelier chant), mais avant tout, d’être jugée inconsciente et irresponsable ; si je n’y vais pas, je ne suis qu’une pleutre qui cède à la psychose orchestrée depuis un an, alors que je connais assez les symptômes de la pharyngite pour pouvoir affirmer que c’est bien ce qui m’affecte en ce moment.
Oui, mais en es-tu vraiment sûre ?
J’en suis convaincue.
Oui, mais on ne sait jamais, c’est peut-être une forme bénigne de covid-19 qui se cache sous tes symptômes.
Ah mais, vade retro poule mouillée ! Je te dis que non !

Ça balançait d’un côté et de l’autre. Et puis, j’ai écouté plus bas, c’est-à-dire dans ce que je ressentais. Une journée de repos, sans mettre le nez dehors (ou presque) me fera indéniablement du bien. J’ai laissé de la place à ma part rebelle, elle s’est adoucie. Les jugements écartés, j’ai choisi pour moi, pas en lutte contre qui ou quoi que ce soit.

J’ai fait le choix d’un temps de convalescence qui aura au moins eu le mérite de me donner l’occasion de rédiger. cette chronique.

Une réflexion sur “Chronique de février 2021

Laisser un commentaire