Ce soir, avait lieu la quatrième opération Nous voulons des coquelicots à La Tour du Pin. Comme le premier vendredi du mois de juillet correspondait au lancement de la fête du Miron, la mairie nous avait octroyé le champ de mars au lieu de la place des halles pour notre rassemblement. Il avait été décidé que nous ne resterions pas excentrés (comme lors du tout premier rassemblement en avril), mais que nous viendrions nous mêler à l’animation du centre-ville.
Pour une fois, j’ai pris mon appareil photo, dans l’idée de jouer la reporter non sans penser au roman de Jérôme Ferrari que j’ai lu dernièrement, A Son Image. Comme quoi, même si je n’ai pas été complètement emballée par cette lecture, l’histoire m’a tout de même marquée.
Quand je suis arrivée sur la place du champ de mars, un peu après dix-huit heures trente, j’ai eu beau scruté alentours, je n’ai vu aucun coquelicot : manifestement, j’étais au mauvais endroit. Quelque peu penaude avec mon insigne « stop pesticides » et mon « sac de reporter » , je suis repartie en direction de l’animation du centre-ville.
Il y avait du monde sur la place des halles. Je me suis demandé si je serais capable de repérer quelqu’un que je connais, quand une voix m’a interpelée. Je n’étais donc point seule ! Ah ! Je me suis sentie soulagée.
Nous étions quatre, comme les mousquetaires de Dumas. J’ai pris quelques photos pour nous. Pour témoigner de notre présence et de notre engagement. Pour immortaliser la rencontre avec le Miron de la Tour que je découvrais pour la première fois. Jusque là, je le connaissais en illustration,
et en tant que confiserie, spécialité de la ville depuis 1998 : Le Miron de la Tour a en effet été créé à l’occasion de l’accueil de la Colombie pendant le coupe du monde de football.
Pas facile de réussir un portrait au milieu d’une foule mouvante et de mains qui se lèvent… Heureusement, le Miron était du genre chic chat. Il a joué le jeu assez longtemps pour me permettre de multiplier les prises de vue et les chances d’en obtenir au moins une satisfaisante. Compte-tenu du droit à l’image, je conserve les portraits pour l’usage privé, mais je ne résiste pas à partager au moins une photo : l’arrivée du Miron jovial.